L’HEURE DES MERVEILLES

L’HEURE DES MERVEILLES

 

       Samedi 31 août 2024, l’église de Waldwisse a accueilli un groupe de 15 personnes à l’invitation de Madame Géraldine Caps, responsable de la Pastorale du tourisme et des loisirs du diocèse de Metz.

       Géraldine Caps a interrogé les liens entre la Bible et l’art à partir du vitrail de la Visitation, créé et peint par l’artiste Eve Pascal.

       Un temps a d’abord été pris en commun pour observer le vitrail, ce qui y est figuré, ses personnages, ses couleurs.

       Dans l’art sacré, les couleurs ont une signification particulière ; d’emblée, les spectateurs ont été attirés par les bleus, couleurs attribués le plus souvent à la Vierge Marie mais aussi au ciel ; le blanc dans le ciel associé à l’Esprit-Saint, le brun des vêtements de Saint joseph et du sol symbolisant la terre et l’humilité ; les trois personnages du vitrail portent un col jaune, couleur associée à la lumière divine ou à la sainteté ; le rouge des anémones, symbole de royauté, de martyre ou du sang du Christ ; le vert des tiges des fleurs rappelle la nature, la renaissance et l’espérance.

       Après la présentation d’Eve pascal, le texte de la Visitation qui se trouve dans l’Évangile selon Saint Luc (1,39-56) a été lu. Le groupe a pu partager ce qui le touchait ou l’interrogeait à propos de cet évangile. La salutation d’Élisabeth à Marie, le tressaillement de Jean-Baptiste dans le sein d’Élisabeth et la prière de louange de Marie à Dieu ont été particulièrement soulignés. Des oppositions dans les termes employés (les puissants et les faibles, les superbes et les humbles…), qui mettent en avant l’action de Dieu dans la vie des hommes, ont été remarquées dans le Magnificat.

       La méditation du texte d’évangile, mis en parallèle avec la contemplation du vitrail a surpris le groupe qui s’est étonné de la présence de Joseph dans le vitrail et non celle de Zacharie, l’époux d’Élisabeth. L’artiste a choisi de représenter Joseph, ce qui est intéressant par rapport au texte biblique. Elle a aussi ajouté d’autres éléments : dans le bas du vitrail figure un bouquet d’anémones symbolisant pour l’artiste l’âme ouverte aux influences spirituelles, ainsi qu’une coccinelle associée à l’effort et au travail opiniâtre, familièrement appelée ‘’ bête à Bon Dieu’’.

       En travaillant à partir des règles de composition artistiques, Géraldine Caps a mis en évidence combien le ventre de Marie abritant la présence cachée de Jésus, a une place centrale dans le vitrail. Finalement, le groupe réalise que le vitrail comporte bien cinq personnages dont deux qui sont encore dissimulés aux regards : Jésus et Jean-Baptiste.

        Pour conclure la rencontre, Le Cantique d’Anne (1 Samuel 2,1-10) qui était connu de Marie et a pu largement inspirer le Magnificat a été prié ensemble.

        Un goûter a ensuite été partagé.

        C’était vraiment une heure des Merveilles, un grand MERCI à Géraldine Caps et à tous ceux qui y ont participé !

 

Marie-Hélène Kitzinger