Cambriolage à l’église de Halstroff : quand la médiocrité s’attaque au sacré

C’est avec tristesse – et un brin d’exaspération – que nous informons nos paroissiens d’un cambriolage survenu récemment dans la sacristie de l’église de Halstroff. Comme en témoignent les dégâts visibles sur la porte et les murs, des individus ont  forcé leur chemin, certainement à l’aide d’un pied de biche, espérant sans doute mettre la main sur quelques trésors.

(Voir photos ci-dessous).

Leur butin ? Un encensoir et des chandeliers… Un bien maigre trophée pour un acte aussi vil. Heureusement, le coffre contenant des objets précieux pour notre communauté leur a résisté, précieux non pas tant pour leur valeur matérielle – qui est bien relative – mais pour leur importance spirituelle et historique. Ces voleurs n’auraient sans doute rien su en faire, car ce qui donne à ces objets leur véritable richesse ne se mesure ni en or ni en argent.

Car oui, voler dans une église, c’est bien plus que de voler de simples trésors liturgiques : c’est violer un espace sacré, c’est bafouer une histoire partagée avec ceux qui nous ont précédés, et auxquels les voleurs eux-même sont reliés. Ces cambrioleurs, sans foi ni loi, auront peut-être réussi à emporter quelques objets, mais ils repartiront avec bien plus : le poids de leur geste sur leur conscience.

Et c’est bien là toute la question : ont-ils seulement une conscience capable de les tourmenter ? Ou bien leur misère ne se limite-t-elle pas seulement aux objets qu’ils volent, mais s’étend-elle aussi à leur propre esprit, déserté par toute forme de dignité ?

Alors, prions pour ces pauvres âmes errantes, qui cherchent dans l’obscurité ce qu’ils ne trouveront jamais dans un encensoir ou un chandelier : la lumière.

Malgré cette intrusion, nos églises resteront des lieux de paix et de foi. Et nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance et notre gratitude aux membres des conseils de fabrique, qui veillent avec dévouement à l’entretien et à la préservation de nos édifices, permettant ainsi à notre communauté de continuer à s’y rassembler et à y prier en toute sérénité.

L’E.C.P