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Le Notre Père du croyant
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliLe Notre Père du croyant
Notre Père, que ton nom retentisse si fort sur notre terre
que nous reconnaissions ta présence parmi nous.
Que ton règne d’amour et de joie
vienne réchauffer ton Église
pour déloger l’angoisse,
la souffrance, le péché du monde.
Que ta volonté
qui s’est manifestée dans le Christ,
se fasse aussi à travers nos efforts
de justice, de partage et de paix.
Donne-nous aujourd’hui notre pain,
notre part d’affection,
notre part de force pour vivre
et en répandre la Bonne Nouvelle.
Pardonne-nous nos manquements
comme nous essayons aussi
de pardonner les manquements
de ceux qui nous blessent,
nous ignorent ou ne savent pas nous aimer.
Ne nous soumets pas à la tentation du refus,
de la passivité, de la facilité, de l’évasion.
Mais délivre-nous du mal
qui est à l’œuvre dans le monde
et en nous-mêmes.
Prière des Grands-parents
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliPRIERE DES GRANDS-PARENTS
Seigneur, nous venons Te confier nos petits-enfants. Ils sont la promesse de demain.
Donne-nous de poursuivre auprès d’eux la mission que Tu nous as confiée.
Donne-nous un cœur plein de tendresse pour les accueillir, les écouter, les comprendre, dialoguer avec eux.
Garde nous attentifs à ce qu’ils vivent. Donne à chacun de nous ton Esprit-Saint : qu’Il nous inonde de ton amour, de ta sagesse et de ta force.
Pour eux, nous T’offrons nos peines, nos pauvres santés, toutes les limites qui s’imposent progressivement à nous.
Nous savons que chacune de nos épreuves tu peux faire une source de grâces pour le monde, ce monde qu’ils sont appelés à réaliser.
Nous Te remercions d’avance, Seigneur, de nous accorder tant de grâces, Toi qui peux nous donner bien au-delà de ce que nous espérons.
Nous Te prions avec Marie de Cana, notre Mère, avec Anne et Joachim, tes grands-parents. Tous ensemble, réunis dans la communion des saints, nous pourrons ainsi contribuer à l’avènement de ton règne parmi nous.
Anne et Joachim, mouvement de grands-parents du diocèse de Vannes
Prière au « Saint-Esprit » de Saint Isidore de Séville
/dans Homélie/Prières /par Mario Ponticelliau Saint-Esprit
Voici la Prière « Nous sommes devant Toi, Saint-Esprit, Notre Seigneur » de Saint Isidore de Séville (560-636), Evêque de Séville pendant une quarantaine d’années qui est mort dans sa cathédrale, étendu sur le sol, tout en continuant de parler aux fidèles. Issu d’une famille de Saints avec ses frères Saint Fulgence et Saint Léandre, Saint Isidore est l’un des Docteurs de l’Eglise le plus important du haut Moyen-âge.
« Nous sommes devant toi, Saint-Esprit, Notre Seigneur. Nous voici, conscients de nos fautes innombrables, mais particulièrement unis en ton Saint Nom.
Viens à nous et reste avec nous : daigne entrer dans nos cœurs.
Sois le guide de nos actions, indique- nous où nous devons aller, fais- nous voir ce que nous devons faire, pour que, avec ton aide, notre travail puisse t’être agréable. Toi seul, sois notre inspirateur et dirige nos intentions : car toi seul possèdes un nom glorieux avec le Père et le Fils. Ne permets jamais que nous fassions obstacle à la justice, Toi qui es l’infinie équité. Ne permets pas que notre ignorance nous amène à mal faire, que les flatteries nous fassent fléchir, que les intérêts, moraux ou matériels, nous corrompent. Attache nos cœurs à toi seul, vigoureusement, par le don de ta grâce. Ainsi nous serons en toi un seul être et jamais nous ne nous éloignerons de la vérité. Ainsi, puisque nous sommes unis en ton Nom, nous pourrons, en chacun de nos actes, suivre les conseils de ta pitié et de ta justice. Alors, aujourd’hui et toujours, notre jugement ne s’éloignera pas du tien, et, dans le siècle futur, nous pourrons recevoir la récompense éternelle de notre travail. Amen. »
Saint Isidore de Séville (560-636)
Prière traditionnelle à Notre-Dame du Perpétuel Secours
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliPrière traditionnelle à Notre-Dame du Perpétuel Secours
Ô sainte Vierge Marie, qui pour nous inspirer une confiance sans bornes,
avez voulu prendre le nom si doux de Mère du Perpétuel Secours,
nous vous supplions de nous secourir en tout temps et en tout lieu,
dans nos tentations, après nos chutes, dans nos difficultés,
dans toutes les misères de la vie et surtout au moment de notre mort.
Donnez-nous, ô charitable Mère,
la pensée et l’habitude de recourir toujours à vous,
car nous sommes sûrs que si nous vous invoquons fidèlement,
vous serez fidèle à nous secourir.
Procurez-nous donc cette grâce des grâces,
la grâce de vous prier sans cesse et avec la confiance d’un enfant,
afin que, par la vertu de cette prière fidèle,
nous obtenions votre perpétuel secours et la persévérance finale.
Bénissez-nous, ô tendre et secourable Mère,
priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
Prière de Sainte Catherine D’alexandrie
/dans Homélie/Prières /par Mario Ponticelli‘
Prière
« Jésus, roi plein de bonté, je vous rends grâce de ce que vous avez affermi mes pieds(pas) sur la pierre et dirigé mes pas. Etendez maintenant ces mains qui ont été pour moi clouées à la croix et recevez ma vie que je sacrifie pour vous et pour la gloire de votre nom. Souvenez-vous, Seigneur, que nous ne sommes que chair et que sang et ne permettez pas que les fautes que j’ai commises par ignorance me soient reprochées devant votre jugement, mais que le sang que je vais répandre pour vous, purifie les souillures de mon âme.
Faites aussi que ce corps de votre épouse qui a été déchiré pour vous, ne reste pas au pouvoir de ces paiens, mais qu’il soit dérobé à leur regard.
Que votre Providence, qui a créée les cœurs des hommes, daigne regarder avec clémence, du haut de votre saint temple, ce peuple qui m’entoure. Conduisez-le Seigneur, vers la lumière de votre connaissance.
Je vous conjure enfin, ô Jésus, que tous ceux qui feront mémoire de ma mort et m’invoqueront, soit au moment de leur trépas, soit dans toute autre nécessité, ressentent les effets de votre miséricorde. »
Sainte Catherine d’Alexandrie
Homélie du lundi 1er novembre.
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliHomélie du 1er novembre 2021
FETE DE TOUS LES SAINTS
Références bibliques :
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean : “7. 4 à 14 : “Avec le sceau qui imprime la marque de Dieu.”
Psaume 23 : “Le peuple de ceux qui recherchent la face de Dieu.”
Lecture de la première lettre de saint Jean 3. 1 à 3 : “Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui.”
Evangile selon saint Matthieu. 5. 1 à 12 :”Ils verront Dieu.”
***
LES BEATITUDES
Nous connaissons ces béatitudes que Jésus nous affirment être le devenir de nous-mêmes. Nous les avons, sans doute, maintes fois méditées. Une fois encore, nous pouvons les reprendre en mettant en relation les textes des références bibliques de ce jour, et en particulier en relisant, dans ce sens, les textes de l’Apocalypse.
L’ange de l’Apocalypse vient avec le sceau qui imprime “la marque du Dieu vivant.” Et c’est ainsi que paraîtra clairement ce que nous sommes (1 Jean 3. 2), semblables au Fils de Dieu. Ce que Jésus répète comme un refrain, aux disciples qui l’écoutent sur la montagne :”Le Royaume des cieux est à eux…ils verront Dieu… ils seront appelés fils de Dieu… votre récompense sera grande dans les cieux.”
“La marque du Dieu vivant” qui nous rend pleinement “semblables à lui”, c’est de vivre les béatitudes. C’est la pauvreté du coeur, la douceur, la pureté, la faim et la soif de justice, la miséricorde, la paix, la vérité. Nous ne découvrirons “l’amour dont le Père nous a comblés” que si nous lui donnons cette preuve que notre recherche, c’est lui, et non pas les idoles (psaume 23), que si nous partageons l’épreuve qui fut celle du Christ, en fait si nous vivons les béatitudes qui furent la trame de sa vie.
Car ce qu’il nous propose en nous les énumérant, c’est ce qu’il a vécu, jusqu’à la persécution, la mort et la mort de la croix. C’est pourquoi « il a reçu le nom qui est au-dessus de tout nom », selon l’expression de saint Paul, lui le Ressuscité, et nous aussi, nous serons semblables à Lui. (saint Jean)
LE SCEAU DE DIEU
Les symboles du livre de l’Apocalypse doivent être lus et interprétés en fonction de ce message du discours sur la montagne.
La référence du sceau se trouve être la vision du prophète Ezéchiel (chapitres 8 à 11) où le prophète voit les péchés de Jérusalem qui attirent le châtiment sur le peuple de Dieu. Dieu envoie d’abord un messager qui “marquera d’un T au front les hommes qui gémissent et qui pleurent sur toutes ces pratiques abominables” (Ezéchiel 9. 4). Le Christ proclame heureux ceux qui pleurent et à qui la consolation est promise.
Quant au signe dont sont marqués ceux qui seront sauvés de la ruine de Jérusalem, il rappelle le sang de l’agneau immolé la nuit pascale en Egypte, sang dont les maisons des Hébreux furent marquées, évitant ainsi la mort des premiers-nés (Exode 12. 13) au jour de la délivrance du Peuple de Dieu. Pour toute la tradition chrétienne, il évoque la croix dont nous sommes marqués et qui est le signe efficace de notre rédemption.
Dans le Nouveau Testament, le sceau renvoie au baptême dans l’Esprit-Saint :”N’attristez pas le Saint Esprit dont Dieu vous a marqués comme d’un sceau pour le jour de la délivrance.” (Ephésiens 4. 30)
LE TRONE ET L’AGNEAU
La foule immense de ceux qui ont été ainsi marqués, “se tient debout devant le Trône et devant l’Agneau”. Il nous faut remonter au chapitre 4 de cette même Apocalypse. Après les lettres aux sept Eglises d’Asie Mineure, la première vision dévoile un trône céleste (Apocalyspe 4. 2). Nous rejoignons encore la tradition du prophète Ezéchiel (passage déjà cité), de Daniel au chapitre 7 et du prophète Isaïe au chapitre 6. Le trône est l’insigne de la seigneurerie divine sur le monde créé.
Près du Trône, se tient l’Agneau que le chapitre 5 de l’Apocalypse nous a montré à la fois immolé (son sacrifice) et debout (ressuscité) “Voici l’agneau de Dieu” disait Jean le Baptiste. Il est le vainqueur, le lion de la tribu de Juda, dit le prophète. Désormais l’Agneau, immolé au Calvaire, est inséparable de Celui qui siège sur le Trône. C’est le Christ dans sa gloire céleste, siégeant auprès du Père.
LES VETEMENTS
Cette foule est vêtue de vêtements blancs. Dans notre symbolique contemporaine, le blanc évoque la pureté. Dans la symbolique biblique, à laquelle nous devons nous référer ici, le blanc est l’éclat du divin, le rayonnement de la Gloire Divine. Tout naturellement, celui qui siège sur le trône dans le livre de Daniel (chapitre 7) est revêtu de blanc, comme le messager d’Ezéchiel (chapitre 9) ou comme les anges du matin de Pâques (Luc 24. 4 – Jean 20. 12). Quant aux témoins de la Transfiguration, ils verront les vêtements de Jésus devenir “d’une telle blancheur qu’aucun foulon sur terre ne peut blanchir de la sort” (Marc 9. 3 – Luc 9. 29).
Ce rejaillissement du divin n’est pas sur quelques-uns, sur quelques privilégiés, mais il atteint la foule de ceux qui se trouvent devant le Trône. “Nous devenons semblables à Lui” (1 Jean 1. 3). C’est à cette symbolique, proprement théologale – Nous serons semblables à lui – et non pas d’abord morale, qu’il faut rapporter la blancheur du vêtement baptismal, “l’aube” selon le mot latin. C’est l’éclat du divin.
Le sens moral n’est pourtant pas exclu, comme l’atteste le psaume du “Miserere” (psaume 50) :”Lave-moi, je serai blanc plus que la neige.” Mais il découle de cette identification à la Vie divine : « Unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité », selon les termes de la liturgie eucharistique.
LES PALMES
Les palmes bibliques ne sont pas des palmes académiques. Dans la symbolique biblique, elles rappellent que l’entrée dans la Terre Promise s’est faite par la ville des palmes, Jéricho, la ville des palmiers. Le palmier est signe de beauté, de robustesse et d’élan par lui-même. C’est pourquoi les palmiers seront nombreux dans le Temple idéal qu’imagine Ezéchiel dans sa vision des chapitres 40 et 41. Le fruit du palmier était aussi le signe de la richesse et la palmeraie, synonyme de paix.
Or la paix n’est jamais obtenue sans la victoire sur ce qui tendrait à la ruiner. La palme devient ainsi l’insigne de la victoire. Elle est mentionnée quand la Sagesse se vante d’avoir donné à Jacob la palme dans sa lutte finalement victorieuse avec l’Ange de Dieu (Sagesse 10. 12 et Genèse 32. 31). Il ne faut donc pas s’étonner que des branches de palmiers soient brandies au jour de l’entrée à Jérusalem de celui qui est acclamé comme “le roi d’Israël” (Jean 12. 13) ou quand cette foule immense entonne le chant du Christ triomphant de la mort. La palme deviendra l’emblème des martyrs qui, victorieux du mal et de la mort dans leur propre chair, complète ce qui manque à la Passion du Christ pour son corps qui est l’Eglise. (Colossiens 1. 24).
***
La prière après la communion évoque les pèlerins d’Emmaüs dont les yeux n’étaient pas encore ouverts, mais qui, à la table où ils l’avaient invité, reconnurent qu’ils avaient partagé le chemin du Ressuscité :”Dieu qui seul es saint, toi que nous admirons et adorons en célébrant la fête de tous les saints, nous implorons ta grâce. Quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison.”
“Toi qui est vraiment saint… Toi qui es la source de toute sainteté … Toi qui donnes la vie et sanctifie toutes choses….”
“Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes.” (1 Jean 3. 1)
Homélie du dimanche 31 octobre 2021
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliHomélie du dimanche 31 octobre 2021
31e dimanche du Temps ordinaire
Références bibliques:
Première lecture « Écoute, Israël : Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur » Dt 6, 2-6
Psaume Je t’aime, Seigneur, ma force. Ps 17 (18), 2-3, 4, …
Deuxième lecture « Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas » He 7, 23-28
Évangile « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » Mc 12, 28b-34
***
La première lecture nous rapporte la transmission du don de la Loi par Moïse au Peuple de Dieu. « Ecoute Israël… Ces commandements que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. » Et l’Evangile nous rappelle le dialogue de Jésus avec un scribe qui l’interroge. « Jésus lui fit cette réponse : « Ecoute Israël… »
LEGALISME OU DOGMATISME
Le judaïsme se plaît à se présenter comme résolument non dogmatique. Au credo chrétien qui pourrait se dessécher en une collection de vérités à croire, de formules à dire, de gestes ritualistes à répéter qui vont du signe de croix à l’agenouillement, le judaïsme préfère l’appel à une attitude concrète envers Dieu et envers les autres, selon ce que Dieu demande.
C’est l’attitude indiquée dans la Loi, ces Dix Paroles ou commandements.
Au juif qui le taxerait de dogmatisme, le chrétien opposerait volontiers le grief de légalisme, s’appuyant sur l’attitude du jeune homme riche qui a tout accompli, mais qui ne suit pas le Christ jusqu’en son attitude fondamentale : « Viens, suis-moi. »
Il reprendra même certains rites juifs, certains objets, en leur ôtant d’ailleurs leur signification symbolique comme les « tefillin » ces petites boîtes quadrangulaires en cuir contenant quatre passages bibliques que l’on doit attacher d’une certaine manière.
Les lectures d’aujourd’hui nous permettront peut-être de lever cet apparent dilemme.
« IL EST L’UNIQUE »
Le « Dieu des pères », le « Seigneur » est l’Unique. Voilà la pierre e touche de la foi d’Israël. Dieu n’est pas un principe abstrait : il a parlé à nos pères : Abraham, Isaac, Jacob. Il est un être personnel, s’adressant à des personnes, et non un seigneur de la nature, comme Baal.
Contrairement à tout ce que disait l’environnement religieux d’Israël aux multiples divinités, Dieu est l’Unique et les quatre premiers commandements du Décalogue ont pour but de protéger son originalité transcendante. Il se révèle identique au long de toute l’histoire. Il s’intéresse à notre histoire, puisqu’il est le Dieu de nos pères. Il n’est pas autre selon une période ou une autre. C’est le même, l’Unique.
Le chrétien fait sienne cette proclamation : « Je crois en un seul Dieu. » Malgré l’appel qui nous vient de notre temps, où tant de « dieux » nous attirent au travers des choses et des personnes.
L’AMOUR, LA CRAINTE ET LA FOI
Le lecteur moderne aurait tendance à ne garder du Deutéronome que l’invitation : « Tu aimeras », oubliant que le texte dit d’abord : « Tu craindras ». Certes ce dernier mot est ambigu et évoque ce que le religieux, s’il n’est pas inspiré, peut produire de plus pervers. Notre temps ne manque pas de monstrueuses aliénations religieuses, nazisme, communisme, matérialisme, sectarismes…
Mais le verbe « aimer » n’en est pas moins ambigu. Aujourd’hui comme hier. Dieu s’exprime donc, dans l’Ecriture, par le couple : « crainte – amour ». Ce n’est pas une terreur teintée de sentiment, mais l’offrande au Seul qui mérite absolument l’adoration. Est-ce si différent de la foi, qui affirme simultanément, la distance infinie, qui empêche toute banalisation, et la confiance personnelle qui trouve en l’autre le meilleur de ses raisons de vivre ?
LA PROMESSE
L’histoire biblique commence par une vocation, celle d’Abraham. On oublie trop souvent que l’appel de Dieu est d’abord fondé sur une promesse. « Quitte ton pays et la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple. » (Genèse 12. 1-2)
Jésus ne dit d’ailleurs pas autre chose à ses disciples (Marc 10. 28-30) dans l’Evangile que nous avons lu le dimanche 9 octobre « Personne n’aura quitté maison, frère, sœurs, mère, père, enfants ou champs, à cause de moi et à cause de l’Evangile, sans recevoir au centuple… » Le commandement biblique « Tes père et mère honoreras afin de vivre longuement. »
Le livre du Deutéronome tout entier insiste sur ce lien entre le choix pour Dieu et la promesse de la plénitude. (Dt. 30. 15-20) Cette promesse s’exprime ici par la longue vie, par le bonheur, la fécondité, le pays où ruissellent le lait et le miel.
Le chrétien croit parfois, à tort que moins il attendrait les bienfaits de Dieu, plus sa foi serait pure. Pour s’en dissuader, il lui suffirait de relire le Credo « J’attends la résurrection de morts. » ou bien les textes de la prière eucharistique : « Délivre-moi de tout mal… Rassure-moi devant les épreuves dans cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ Notre Seigneur. »
Il peut aussi se demander pourquoi, chaque année, l’Eglise lui fait préparer la fête de Noël par les semaines de l’Avent, trop souvent escamotées par l’anticipation de ce que cette fête a de plus superficiel. L’Avent est bien le temps où doit se creuser en nous l’espérance. C’est ce qui en fait toute la spécificité par rapport au temps du Carême.
« VOICI LE SECOND »
En citant immédiatement après le « premier » commandement, le second « qui lui est semblable », selon le texte transmis par saint Matthieu, Jésus effectue une interprétation de l’Ecriture. Son interlocuteur ne lui demandait que le premier des commandements, celui qui vise Dieu lui-même. D’ailleurs, dans les deux scènes de l’Evangile de Marc, qui précèdent immédiatement le dialogue d’aujourd’hui, l’impôt et la résurrection des morts, Jésus renvoyait ses interlocuteurs à Dieu, l’Absolu, le Vivant.
Aujourd’hui, avec le scribe et sans qu’on le lui demande, Jésus rapproche un second commandement, qu’il cite, non d’après le Deutéronome mais d’après le Lévitique (19. 18) Déjà, dans la Loi, les dix paroles ne concernaient pas seulement Dieu, mais aussi le prochain. Leur formulation était cependant négative : « Tu ne tueras pas… tu ne convoiteras pas… » Le Lévitique, et Jésus à la suite de toute une tradition interne au judaïsme, retourne le commandement pour le mettre au positif : « Tu aimeras ».
Son interlocuteur commente alors cette parole de Jésus, en se mettant dans la ligne des prophètes : cela vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. Ce qui, dans son esprit, n’aboutit pas à supprimer les sacrifices, mais à y joindre une exigence supplémentaire pour empêcher que le religieux ne soit réduit au cultuel. Jésus lui dit qu’il n’est pas loin du Royaume.
UN PAS A FAIRE
Ce qui implique qu’il lui reste un pas à faire pour y entrer. Quel est ce pas ? Peut-être de reconnaître en Jésus celui qui accomplit et permet d’accomplir le double commandement qui vient d’être rappelé.
Ou peut-être, puisque nous sommes dans l’Evangile de Marc à la veille de la Passion, de reconnaître dans ce qui va se passer l’offrande et le sacrifice par excellence, totalement inspirés par l’amour de Dieu et des frères. De ce fait le seul salutaire puisqu’il accomplit la loi dans sa totalité.
Jésus laisse la décision au scribe. Il est sur le chemin de la vie, puisqu’il se situe dans la vérité de la révélation. C’est la même décision qu’il nous faut accomplir, chaque jour, dans les situations où nous sommes et qui sont des signes d’un appel de Dieu.
***
« Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. » nous fait chanter le psaume 118 à la suite de la lecture du Deutéronome. Et la lettre aux Hébreux : « Jésus, puisqu’il demeure éternellement …est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu, grâce à Lui, car il vit pour toujours, afin d’intercéder en leur faveur.